A PROPOS
Les joies de l'enfance
Après vingt années passées dans la capitale, j’ai ressenti un besoin intense de retrouver mon mode de vie d’enfance. Une enfance passée dans une grande quiétude et une grande joie en province. Bien que mon entourage y soit pour quelque chose il y avait un autre élément fondamental qui y contribuait grandement: la nature. C’est en m’éloignant d’elle que je me suis rendu compte qu’elle était nécessaire à mon équilibre.
En effet durant mes vingt dernières années passées à Paris je ressentais le besoin de revenir très régulièrement auprès de ma famille mais malgré mes nombreux allers-retours mon bien-être n’était pas total. Il manquait toujours quelque chose. Il manquait cette énergie vitale qui m’habitait dans ma jeunesse. Je sentais que ma joie de vivre n’était jamais à son comble.
Enfermée dans une boite
En effet, le fait de passer 80% de mon temps enfermé dans des “boîtes” (mon travail=ma boîte, mes sorties nocturnes= les boîtes, le métro, les restaurants, les bars, cinémas= des boîtes de différentes tailles et vivre à Paris dans une grande cage ou “boîte” à ciel ouvert) où les gens se bousculent et partagent des espaces tout bétonnés, pollués et minuscules ne me permettait pas de recharger mon énergie vitale.
C’est ainsi que je me suis rendu compte que ce n’était que dehors en pleine nature que je me sentais toujours à 100% libre et emplie d’une intense quiétude. Loin du bruit, de la pollution, de la foule, des bouchons, de la course effrénée des milliers de citadins ou de touristes et loin de toutes ces “boîtes” à consommations que sont les boutiques et les grandes enseignes sans oublier leurs innombrables publicités qui nous polluent la vue continuellement et nous empêchent de libérer nos âmes.
La nature source de richesse, de beauté et d'apaisement
C’est uniquement là où n’est visible que le bleu du ciel ou de la mer et le vert de la végétation, là où le regard s’apaise naturellement, là où l’espace semble infini et le calme enfin retrouvé, là où le temps semble s’allonger et s’étirer pour nous laisser le temps de prendre le temps de vivre, que je me sens apaisée et heureuse. Riche de toutes ses qualités, la nature nous offre toujours plus, elle a aussi cette faculté de nous permettre de nous recentrer sur nous-mêmes et de vivre pleinement l’instant présent. Elle nous ramène à l’essentiel; le soi et l’environnement.
Cette prise de conscience m’a poussé à m’éloigner des grandes villes et me rapprocher le plus possible de la nature. Sur mon chemin, vers le retour aux sources et à l’essentiel je me suis rendu très vite compte que la nature regorgeait d’une multitude de richesses et de beauté et j’ai voulu en savoir plus; connaître les arbres, les plantes, les fleurs, la faune, la flore et pas à pas je me suis intéressée au potager. Il m’apparut soudain salvateur de pouvoir cultiver mes propres fruits et légumes. Ainsi mettre les mains dans la terre, comme un enfant les mains dans le sable, s’émerveiller de voir les plantes évoluer et s’habiller d’une multitude de couleurs, et s’émerveiller encore une fois d’une générosité supplémentaire que nous offre la nature de nous rendre par dizaines ce qu’on lui a offert; ainsi d’une graine qu’on lui offre elle nous fait don de plusieurs fruits et légumes et plusieurs graines en retour. Quel bonheur! Avec tous ces présents elle m’offrait encore la richesse d’être moins dépendante des enseignes alimentaires et tous les jours un peu plus autonome.
C’est ainsi que naturellement, au fil de mes expériences, j’ai voulu partager avec vous la joie du potager et vous présenter tous ses bienfaits et ses richesses.
Volonté de protéger la nature
En toute logique s’en est suivi une volonté de préserver à tout prix l’écosystème, fondation de notre terre-mère et si cher à mon bien-être. Je me suis intéressée à la permaculture en ce sens qu’elle a pour vocation à protéger nos ressources naturelles et maintenir leur fertilité sur la durée, tout en permettant d’agrader nos sols, de réduire nos déchets et laisser à la nature son droit originel d’évoluer à son rythme et se régénérer, avec comme principe de limiter le plus possible les interventions humaines au jardin ou au potager.
Le potager, une activité salvatrice
J’espère vous transmettre une partie de ma joie et de mon plaisir de cultiver un potager et ne plus le voir comme une corvée mais plutôt comme une activité salvatrice à plusieurs niveaux en ce sens qu’elle nous libère des pressions quotidiennes de la ville, salvatrice car elle nous redonne conscience de notre propre moi et notre environnement, salvatrice car elle nous redonne une partie de notre liberté en retrouvant l’espace, le calme et la liberté qui manquent tant dans les villes. Salvatrice car elle rapproche les hommes, en ce sens que tous les statuts et jeux de pouvoir s’effondrent en sa présence (d’ailleurs n’est ce pas le cas durant vos séjours à la plage, à la montagne ou en forêt ?). La nature est équitable et ne vous juge pas à vos titres ou à votre portemonnaie, elle est équitable envers chaque homme et femme. Cette équité rendue par la nature aux hommes, a tendance à les rendre plus libres et plus humains et de ce fait à leur donner plus envie de se rapprocher et de s’entraider que ce n’est le cas dans les villes.
La prise de conscience collective
On constate que les évènements récents, dont la crise sanitaire, ont aidé beaucoup de gens à reprendre conscience de leurs besoins essentiels, et de leurs priorités au sein de cette planète et les ont poussés à se rapprocher beaucoup plus près de la nature.
Je souhaite partager avec tous ceux qui aiment vivre proche de la nature, les connaissances que j’ai pu acquérir au fil de mes lectures et de mes expériences sur le terrain et vous aider à décrypter les clés du potager en permaculture ainsi que les techniques permacoles pour aller plus loin.
Amicalement,